Matinée mémorielle le lundi 11 décembre pour les élèves de 3ème et de CAP Tapissier d’ameublement en présence de Ginette KOLINKA, l’une des dernières survivantes de la Shoah. Si elle s’est tue pendant longtemps « pour ne pas ennuyer les gens« , la nonagénaire sillonne inlassablement les routes de France depuis 20 ans pour raconter l’indicible horreur vécue dans le camp de concentration de Birkenau.
Les classes de 3ème du collège La Croix Rouge La Salle et les élèves de CAP Tapissier d’ameublement ont rencontré Ginette KOLINKA le lundi 11 décembre à l’auditorium durant toute la matinée. Ils ont été impressionnés par les qualités d’oratrice de cette survivante de la Shoah. « Elle a beaucoup de recul sur ce qu’elle raconte avec beaucoup de justesse. » dit Naïmah. Amine, quant à lui, trouve « qu’elle rigole plus que les autres mamies, elle est très dynamique et coquette. ». Selon Lilian « Elle a une bonne mémoire pour son âge. Elle est très impressionnante. »
Effectivement, cette grande dame de 99 ans a expliqué ses conditions de déportation aux collégiens et elle a captivé son auditoire. « Son témoignage est poignant et captivant. Elle parle pendant des heures et a toujours de l’humour malgré ce qui s’est passé » dit Charles. Pour Thalia « C’est une femme forte et de caractère. Elle a vécu plein de choses horribles. Elle garde le sourire et affirme qu’elle a eu beaucoup de chance dans sa vie. ».
Certains détails ont marqué les adolescents. Rayane a été surpris par l’histoire de sa carte du racing qu’elle a été obligée de manger quand elle a été arrêtée par la police car il y avait sa vraie identité dessus. Malo est touché par le fait qu’elle regrette beaucoup d’avoir annoncé très brutalement la mort de son père et de son petit frère à sa mère lors de son retour du camp. Il a trouvé cela très émouvant. Awena est choquée par la manière dont les juifs étaient traités dans le camp notamment lorsque Ginette raconte les conditions pour aller aux toilettes à Birkenau et le manque de nourriture.
Comme le dit Martin « les évènements racontés sont tellement horribles qu’on a du mal à imaginer que cela a eu lieu. C’est un témoignage essentiel pour nous, les jeunes générations. » Camille conclut ainsi : « Nous sommes maintenant les témoins de son histoire, c’est à nous de transmettre tout cela, toute cette mémoire. Il ne faut pas haïr les autres, il faut s’accepter les uns les autres. » Cette dernière phrase est d’ailleurs celle de Ginette. Une mise en garde vibrante aux jeunes générations.
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